Dans une région rurale aux confins de l’Ukraine, Pamfir, véritable force de la nature, retrouve femme et enfant après de longs mois d’absence. Lorsque son fils se trouve mêlé à un incendie criminel, Pamfir se voit contraint de réparer le préjudice. Mais devant les sommes en jeu, il n’a d’autre choix que de renouer avec son passé trouble. Au risque de tout perdre. L'avis de Jacques Mandelbaum ("Le Monde", 2 novembre 2022) Telle est la grande force de Dmitro Sukholytkyy-Sobchuk. D’avoir su donner à un simple film de genre la résonance d’une mythologie politique. Le carnaval y devient une figure de la mort et de la liberté. Une ordalie s’y joue, dans laquelle l’homme, travesti en bête fantastique, prend la forme de l’animal pour y puiser l’énergie de sa propre délivrance. L’ours fait en fagots de paille, doté d’un masque aveugle à l’orifice buccal denté dans Le Serment de Pamfir, répond à cet égard aux hommes-ours crépusculaires embusqués dans le R.M.N. de Cristian Mungiu ou au costume velu de kukeri bulgare qu’enfile le père venu sauver sa fille dans Toni Erdmann de Maren Ade. On pourrait, aussi bien, remonter à la scène du bal masqué de La règle du jeu de Jean Renoir. A chaque fois, un être carnavalesque, fort de sa double nature, annonce le grand dérèglement du monde et la possibilité, ténue, de sa remise dans un ordre plus juste. Sobchuk a l’intelligence, et l’élégance, de nous laisser réfléchir à la valeur de cette probabilité. Quant à lui, il est déjà reparti sur le front, histoire de retarder l’apocalypse.
Cette projection a lieu dans le cadre du cycle "Filmer, c'est résister", un cycle de cinéma ukrainien organisé par le RESU à l'Université Libre de Bruxelles.
Les films sont projetés à l'auditoire AZ1.101, du bâtiment A (porte Z) du "secteur jaune" du campus du Solbosch de l'Université libre de Bruxelles.
Les films sont en version originale ukrainienne et sous-titrés en français.
Les projections commencent à 18h45. Elles sont suivies par un débat.
L'entrée en libre. Une collecte pour un projet concret de solidarité est organisée au cours de chaque séance. Au cours du premier cycle entre janvier et mai 2024, nous avons ainsi pu collecter près de 3.000 € qui ont été répartis entre trois projets de soutien à des collectifs en Ukraine.
Mercredi 19 février à 18h45 :
Jeudi 20 mars à 18h45:
Mercredi 16 avril à 18h45:
Jeudi 15 mai à 18h45:
Jeudi 26 juin à 18h45:
Réservez déjà les dates des prochaines projections dans le cadre de ce cycle. La liste complète des films sera disponible vers le 10 décembre. Nous prévoyons trois films de fiction, trois documentaires et deux séances de courts-métrages.
Chacune de ces rencontres sera aussi l’occasion de nous retrouver, de faire le point sur la situation en Ukraine et sur les activités de solidarité que nous menons en Belgique.
Réservez déjà les dates des prochaines projections dans le cadre de ce cycle.