commerce de gaz naturel liquifié russe

Rassemblement à Bruxelles pour stopper le commerce de gaz naturel liquéfié (GNL) russe

Le lundi 30 octobre, nous avons participé à un rassemblement devant le Ministère des Affaires Etrangères  12h30 et 13h30 à Bruxelles. Une lettre ouverte de 23 ONG ukrainiennes  a été remise au gouvernement fédéral. 

Les ONG ukrainiennes protestent devant le ministère des affaires étrangères : “Les services de transbordement belges pour le gaz naturel liquifié (GNL) russe financent le trésor de guerre”.

Environ 40 personnes issues d’ONG ukrainiennes et belges se sont rassemblées devant le ministère des Affaires étrangères. Elles ont remis la lettre ouverte de 23 ONG ukrainiennes demandant aux ministres Hadja Lahbib et Tinne Van der Straeten ainsi qu’au Premier ministre Alexander De Croo d’interdire le transbordement du GNL russe. Certains représentants ont été reçus par des membres du cabinet de Mme Lahbib.

Dans une lettre ouverte, 23 ONG ukrainiennes se sont adressées directement au gouvernement fédéral belge. Elles demandent une interdiction totale du transbordement de GNL russe dans tous les ports européens, y compris Zeebrugge. Elles font référence aux Pays-Bas et au Royaume-Uni, qui ont déjà introduit cette interdiction.

Notre pays, en particulier via le port de Zeebrugge, reste l’une des plus grandes plaques tournantes du gaz russe, soutenant ainsi le trésor de guerre russe, affirment-ils.

“Comment le gouvernement belge peut-il, d’une part, se dire opposé à la brutalité russe et, d’autre part, permettre au port de Zeebrugge de rester un maillon essentiel des exportations de gaz fossile russe ? ‘’demande Oleh Savytskyi, responsable des campagnes de l’ONG Razom We Stand.

Olena Kuzhym, chargée de mission à Promote Ukraine, ajoute : “Le transbordement en Belgique sert au géant du gaz Novatek. Cette société fournit des mercenaires à l’armée russe, qui a commis de nombreux crimes de guerre

Olena Kuzhym, chargée de mission à Promote Ukraine, ajoute : “Le transbordement en Belgique sert au géant du gaz Novatek : “Le transbordement en Belgique sert au géant du gaz Novatek. Cette société fournit des mercenaires à l’armée russe qui commet de nombreux crimes de guerre en Ukraine. Si nous voulons que la démocratie et le développement durable prévalent en Europe, les gouvernements doivent dénoncer les entreprises qui ne visent que le profit.’’

Des organisations belges de défense de l’environnement et de la paix en pourparlers avec le gouvernement

Leur action est soutenue par Vredesactie, Bond Beter Leefmilieu, Greenpeace et Tegengas/Dégaze le comité belge du Réseau européen de solidarité avec l’Ukraine. Elles réclament depuis des mois l’interdiction du commerce du gaz russe. Certains représentants des ONG ukrainiennes et belges ont été reçus par le personnel du cabinet Lahbib.

La ministre de l’énergie Tinne Van der Straeten, à la suite de pressions persistantes, a déjà indiqué qu’elle souhaitait examiner les options pour une interdiction complète”. Nous avons obtenu la même volonté de dialogue de la part du ministère des Affaires étrangères, qui a un mandat en matière de commerce. Nous posons cette question depuis près d’un an, nous demandons donc instamment que des mesures soient prises pour que ces intentions se concrétisent.”

Actuellement, on estime que le trésor de guerre de la Russie s’enrichit de 700 à 800 millions d’euros par an, conséquence directe du transbordement de GNL à Zeebrugge. Seule une fraction de ce gaz est utilisée dans les pays de l’UE. Les 50 millions d’euros que la société gazière belge Fluxys reçoit chaque année pour ce service semblent donc être la seule raison de continuer à autoriser le gaz russe. Cette situation est inacceptable. Nos relations commerciales devraient contribuer à la protection des droits de l’homme, au lieu de financer des crimes de guerre. L’interdiction du GNL russe est un premier pas nécessaire dans cette direction“, a déclaré Mattijs Van den Bussche, chargé de campagne à Vredesactie.

La Russie prévoit de tripler ses exportations de GNL vers l’Arctique d’ici à 2030 afin d’accéder aux marchés internationaux, ce qui entraînerait des conséquences désastreuses pour le climat. « Que la Belgique facilite cela via le port de Zeebrugge est incompréhensible et en contradiction avec nos engagements dans l’Accord de Paris sur le climat et les objectifs du Green Deal européen, surtout à la lumière de l’agression russe est un crachat au visage des Ukrainiens qui se battent pour nos valeurs européennes “, a déclaré Angelos Koutsis, expert en politique énergétique au Bond Beter Leefmilieu. 

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